samedi 19 juin 2010

La mante de la "manta"


Cette nuit là, dans l'espoir d'attirer quelques beaux spécimens de l'entomofaune, nous mettons en place un piège lumineux près de notre cabane, localement appelé “manta”. Le concept est simple : étendre un grand drap blanc entre deux arbres au travers d'un sentier, l'éclairer avec une lampe U.V. et laisser mijoter quelques heures la nuit tombée.
Le résultat n'est pas à la hauteur de nos espérances et bon nombre d'insectes ignorent notre guet-apens. Par ailleurs, notre cabane ne possédant que de simples ouvertures grillagées en guise de fenêtres, des centaines de fourmis ailées envahissent rapidement la chambre et rendent l'expérience infernale.


Toutefois, nous ne terminerons pas la soirée “bredouilles”. Nous capturons dans une boîte en plastique une superbe mante de 15 cm et dès le lendemain, nous nous mettons au travail pour la photographier. De la tête à l'abdomen, la mante est recouverte d'une sorte de bouclier, aux allures de feuille. Cachée sous cette protection cuticulaire se dissimule une arme redoutable : une paire de pattes ravisseuses qui permettent à l'orthoptère d'attraper ses proies, bien souvent d'autres insectes.

Une légende amazonienne raconte que la mante aide à connaître le sexe d'un enfant, en la plaçant près d'une femme enceinte. Si l´insecte ne bouge que les pattes, l'enfant sera une fille; s´il s´échappe, l'enfant sera un garçon!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire