dimanche 22 novembre 2009

Des rubis dans les arbres


Dans la région du Chiapas, les grands arbres de la forêt tropicale humide de Lacandone règnent en maître. Cette zone, et plus précisément la réserve de Monte Azules, est le dernier sanctuaire mexicain du splendide Ara macao. C’est ici que 40 familles ont fondé l’ejido (terres exploitées en commun) de Reforma Agraria et ont débuté un projet de conservation en faveur de cet oiseau, menacé d’extinction par la déforestation et le braconnage. Pour favoriser la reproduction de ce grand perroquet écarlate, les membres de la communauté installent des nids artificiels en haut des arbres, comme dans ce « ceiba ».


Ces aras sont des espèces monogames : ils vivent en couple dès leur quatrième année et resteront fidèles jusqu’à leur mort...soit 50 ans de vie commune ! Leur période de nidification s’étend de décembre à juin et il devient plus facile de les observer près du village durant ces mois. Néanmoins, dans notre secteur, certains couples semblent déjà rechercher l’arbre qui accueillera leur progéniture (2 à 4 œufs par an). Nous avons donc la chance de contempler ces magnifiques volatiles perchés dans le vert saturé des arbres, prêts à s’envoler au couché du soleil.

samedi 7 novembre 2009

Du poil aux pattes

Un corps de 10 cm orné de longues pattes velues et de deux crochets saillants. Difficile de tomber sous le charme face à une mygale! Il n´y a pourtant pas grand chose à craindre de ces araignées qui ont fait l´objet de nombreux mythes. Les cas de morsure sur des êtres humains sont rares et aucune espèce en Amérique n´est mortelle. Au fur et à mesure de nos étapes mexicaines, nous avons appris à reconnaître l´une d´entre elles jusqu´à planter la tente à ses côtés : la mygale à croupe rouge (Brachypelma vagans).

Cette tarentule (les 2 termes désignent les mêmes araignées) ne passe pas la journée sur une toile suspendue au-dessus du sol. Elle est au contraire terrestre et s´enterre dans son terrier, à quelques centimètres de profondeur. Un creux sous un rocher ou le long d´un tronc d´arbre peut aussi faire son bonheur. La nuit venue, elle devient un prédateur redoutable. Postée près de son gîte, elle reste immobile en attendant le passage d´un insecte, d´un lézard ou même d´un petit rongeur : la morsure dont sera victime la proie est synonyme d´une mort certaine.
La tarentule est aussi capable de projeter les poils urticants de son abdomen grâce à ses pattes postérieures. Fortements irritants, voire mortels pour de petits rongeurs, ils constituent un excellent moyen de défense. Aujourd´hui, chaque mygale croisée durant nos balades naturalistes nous fascine un peu plus...